Intro
Des débuts difficiles
L'enfance de l'art
Les "premières" premières
L'alpinisme tempétueux
La Première ...
Bonatti et les médias
Bonatti et les "Dolo"
Le K2 : expédition nationale
Walter et le destin
Les Drus : la (re)mise au monde
La droiture du Pilier Bonatti
Alpinisme hivernal ...
La Brenva dans la tempête ...
Les destins se séparent
Pilier central du Fréney
Le Grand Pilier d'angle
L'appel du lointain
L'entrée dans les années 60
La mémoire italienne
La vérité du K2
Les adieux à la scène
Tierra incognita, les nouveaux horizons
Cineccita for ever
Philosophie de vie
Biblio
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Les "premières" premières
Au début de l'été 1950, Walter Bonatti est à la recherche d'un solide compagnon de cordée pour
partager un audacieux projet : la première de la face est du Grand Capucin. Il s'agit d'un élan
granitique de 400 mètres, ponctué de passages surplombants qui attisent bien des convoitises mais
aussi des appréhensions dans le cénacle des grimpeurs. Or, Bonatti ne se laisse pas tant impressionné
bien qu'il sache que l'escalade qui l'attend sera techniquement très exigeante et exposée.
Son ami de Monza, Camillo Barzaghi sera son partenaire et ils entament leur ascension le 24 juillet
1950. Cependant, un violent orage les contraint à redescendre après avoir gravit seulement quelques
dizaines de mètres. Les deux amis passeront la nuit sur le glacier, à proximité du refuge de Torino
dont les prix ne sont pas abordables pour de jeunes grimpeurs sans le sous.
Trois semaines plus tard, il repart avec un nouveau compagnon : Luciano Ghigo, un guide qui séjourne
dans le même camping que Bonatti. La météo se fait plus clémente cette fois-ci. Les trois premiers
jours leurs permettent de passer une bonne partie des difficultés mais leur troisième bivouac sera
accompagné d'une dégradation météo. Désormais, la neige, le vent et le froid les accompagneront
jusqu'à la fin de cette aventure. Puis, un mur de 40 mètres aussi lisse que vertical associé à la
tempête aura raison des deux compagnons qui doivent battre en retraite. Cette retraite sera longue,
difficile et ponctuée par quelques frayeurs notamment dans les rappels.
Ce deuxième été d'alpinisme se clôture sans que le jeune Walter ait pu satisfaire ses rêves de
premières mais, on l'a dit plus haut, Bonatti est extraordinairement persévérant et l'année suivante
lui accordera sa première voie signée Bonatti.
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