Intro
Des débuts difficiles
L'enfance de l'art
Les "premières" premières
L'alpinisme tempétueux
La Première ...
Bonatti et les médias
Bonatti et les "Dolo"
Le K2 : expédition nationale
Walter et le destin
Les Drus : la (re)mise au monde
La droiture du Pilier Bonatti
Alpinisme hivernal ...
La Brenva dans la tempête ...
Les destins se séparent
Pilier central du Fréney
Le Grand Pilier d'angle
L'appel du lointain
L'entrée dans les années 60
La mémoire italienne
La vérité du K2
Les adieux à la scène
Tierra incognita, les nouveaux horizons
Cineccita for ever
Philosophie de vie
Biblio
|
Les adieuxà la scène
En 1965, après 15 ans d'un magnifique parcours, Walter Bonatti est fatigué.
Non pas fatigué de l'aventure mais fatigué du milieu de l'alpinisme et peut-être bien aussi
du milieu des hommes de façon plus général. Il rend sa médaille de guide et il avait déjà quitté
l'Association des guides de Courmayeur après seulement quelques années de collaboration.
Il explique d'ailleurs sa difficulté à monnayer une relation de cordée.
Il veut finir son "oeuvre" de grimpeur d'exception en beauté, et c'est bien le cas. A l'origine,
il avait choisi deux amis : Panei et Tassotti pour entreprendre cette ascension. Mais,
le mauvais temps bloque la cordée dans la Traversée des Anges et la descente se développera
durant quatre jours de lutte sans répits. Puis, les compagnons sont happés par leurs obligations
professionnelles.
Bonatti est las de les attendre, il part seul.
Le 18 février 1965,
il réussit une prodigieuse ouverture en face nord du Cervin, réalisée en solitaire et en hivernale.
Pour l'époque, cette ascension repousse très loin les limites du possible et tous les talents de
Bonatti sont nécessaires à la réussite du projet. Les aptitudes physiques mais sûrement plus encore
les ressources morales ont permis à Bonatti de faire face à un isolement radical et à une
vulnérabilité absolue.
Pour l'époque, cette escalade mixte se situe aux limites du concevable.
|