C'est le temps nécessaire à Pat Morrow pour "boucler" le programme. Antérieurement, il a déjà gravi
le Mc Kinley en 1977, l'Aconcagua en 1981, le Kilimandjaro en 1983. Il ne
manque donc plus que le toit de l'Europe. Bien qu'il ait déjà
été à l'Elbruz, il n'avait gravi que l'antécime
et non le sommet principal. En août 1986, pour finir, il gravi cette
ultime étape : l'Elbruz. Les sept sommets sont gagnés avec
un total de 9 années et deux mois depuis la date du premier sommet.
Ceci le consacra le deuxième homme à avoir franchi le toit
des sept continents. Quatre mois après Messner, il réussi
aussi le défi des sept sommets en incluant donc la Pyramide de Carstensz.
Depuis ce moment, les partisans de la version "Carstensz"
ou de l'autre possibilité ont chacun suivi leur trajectoire. Bien
qu'il y ait quelques grimpeurs qui, pour être plus sûr, cumulent
les deux variantes. Parmi eux, il faut citer Messner lui-même, qui
atteint le sommet culminant australien en 1983.
Mais, en fouillant dans l'histoire de l'alpinisme, on voit que depuis
longtemps, des hommes s'emploient à gravir les points les plus hauts
du monde. En premier lieu, il faut citer l'idée de réunir
l'ascension des points culminants des 5 continents. Le grimpeur américain
Bill Hackett est probablement la première personne à cumuler
ces 5 sommets. Il réalise ces ascensions entre 1947 et 1956. Ceci
inclue le Mc Kinley, l'Aconcagua, le Kilimandjaro, Kosciusko et le Mont
Blanc, qui était à l'époque, considéré
comme le sommet le plus haut d'Europe. On comprend aisément que l'Everest
manque à sa liste car à cette époque, seuls six hommes
ont foulé le toit du monde. Cet alpiniste opte pour le point le plus
haut d'Australie au lieu de l'Asie.
Avec l'augmentation du nombre d'ascensions à l'Everest, l'Asie
devient une possibilité dans la course aux points les plus hauts
du monde. Quand, en 1956, l'alpiniste et photographe suisse Dölf Reist
gravi cette montagne, il caresse l'idée de réaliser les cinq
sommets les plus hauts, en abandonnant le Kosciusko australien. Conformément
à cette série de sommets, Reist est le premier à la
réussir, puisqu'à l'époque seules cinq autres personnes
sont allées au sommets de l'Everest. On remarque qu'il réalise
son projet de manière très posée et sans aucun esprit
de compétition.