Il n'y a pas d'aliments spécifiques pour lutter contre le froid.
Le frisson épuise rapidement les réserves de glucides,
qui sont, contrairement aux graisses, très limitées. Il est
donc important de maintenir un stock suffisant en glycogène, en consommant
aux repas plus de glucides (à assimilation lente) que d'habitude,
et en ayant dans ses poches des barres énergétiques.
La sécheresse de l'air en montagne accentue la déperdition
en eau. Il faut veiller à maintenir un bon capital hydrique en absorbant
régulièrement des boissons.
Les boissons alcoolisées sont à interdire formellement,
car elles suppriment la constriction, défense naturelle contre le
froid. De plus, elles modifient le comportement dans un environnement à
risque.
Au total, une personne saine, lorsqu'elle est exposée au froid,
est en mesure de mettre en oeuvre des moyens efficaces pour maintenir une
température corporelle constante.
A l'inverse, dans des situations où elle serait immobilisée
à la suite de blessures ou d'épuisement ou sous l'influence
de l'alcool ou de certains médicaments, le refroidissement sera très
rapide, conduisant à un état d'hypothermie qui peut être
fatal.
JP Herry, medecin de l'ENSA