Devenir guide de haute montagne.
Ou établir le camp de base
Comme on l'a déjà dit, l'implantation géographique
est très importante et l'on retrouve les grands pôles d'activité
des Alpes du Nord, du Sud et des Pyrénées.
On retrouve le
même effet stimulant pour les guides qui habitent au coeur de ces pôles
et le même effet pénalisant quand on en vit trop éloigné.
Mais l'effet dynamique touche différemment les guides que leurs confrères
à ski. En fait, il vaut toujours mieux habiter près des massifs
les plus attractifs (type massif du Mont Blanc) pour encourager l'activité
de guide.
A ce titre, la différence de revenus entre un guide vivant
dans les Alpes du Nord et celui vivant dans les Pyrénées est
très importante. Cela dit, lorsque le guide possède également
une autre activité, il semble que la meilleure localisation soit
juste un peu en marge des grands pôles d'activité.
Par exemple,
Annecy apparaît plus favorable que Chamonix pour développer
des activités complémentaires à celle de guide.
Le
tissu socio-économique en montagne semble moins bien correspondre
aux besoins des guides qu'aux moniteurs de ski en terme d'activité
complémentaire. En fait, les guides ont généralement
un niveau d'étude bien supérieur aux moniteurs et aux pisteurs
et un contexte de grande ville apparaît plus satisfaisant pour le
développement des autres activités que celles de guide.
Le contexte familial et les choix de formation.
Ici encore, le contexte familial a une influence certaine sur le parcours
et les choix de formation. Mais, cela fonctionne tout de même assez
différemment que pour les pisteurs-secouristes et les moniteurs de
ski.
Cette fois-ci, le fait que le père soit fortement impliqué
dans la vie sportive va être aussi déterminant que l'implication
sportive de la mère.
En effet, on remarque que les guides en situation
précaire avaient généralement un père non sportif
tandis que les guides connaissant les situations les plus favorables ont,
pour la plupart un père impliqué dans la vie sportive. La
situation professionnelle du père n'a qu'une influence secondaire
dans ce cas.
En clair, il vaut mieux avoir un papa employer des postes et
impliqué dans la vie de son club de sport plutôt qu'un papa
PDG d'une multinationale et incapable de monter trois étages à
pied.
Ici encore, on retrouve le rôle facilitant des mères sportives
et alpinistes (ou montagnardes) et le rôle freinant des mères
à fort niveau d'étude.
Bien que le niveau d'étude moyen
des guides soit très supérieur aux moniteurs de ski et aux
pisteurs-secouristes, les choix de formation entre études générales-études
supérieures et cursus sportifs se posent à nouveau dans les
mêmes termes que pour les moniteurs et les pisteurs.
Ainsi, la ligne
de partage existe toujours entre ceux qui ont un niveau d'étude générale
modeste mais plusieurs diplômes sportifs et ceux qui ont un niveau
d'étude supérieure conséquent et juste leur diplôme
de guide.
Les premiers restent les mieux adaptés et les mieux intégrés
tandis que les plus diplômés de l'enseignement général
connaissent des difficultés d'intégration et vont souvent
préférer se monnayer beaucoup mieux sur un marché du
travail plus généraliste.
Cela dit, soulignons encore que
les candidats au métier de guide sont souvent dans une logique d'excellence
corporelle aussi bien que scolaire et que les guides les plus dynamiques
sont ceux qui réussissent aussi bien sportivement qu'intellectuellement.
Donc, ici encore, essayez de voir dans votre cursus quels sont vos points
forts et quels sont vos points faibles.