Le MAM se manifeste par des maux de tête, des troubles digestifs
(nausées, vomissements), une fatigue persistante au repos, une insomnie.
Le "mal aigu des montagnes" peut avoir des conséquences
mineures, qui ne sont toutefois pas à négliger.
Les signes bénins apparents sont :
* des maux de têtes, chez 59% des gens
* une respiration courte, chez 59% des gens
* des insomnies, chez 45% des gens
* de la fatigue, chez 40% des gens
* des nausées, chez 12% des gens
Certaines personnes pensent que ces sympômes sont dus à
une mauvaise alimentation, au soleil ou à l'inconfort du refuge.
Les conséquences de ce mal peuvent aussi être très
graves.
Les signes sont :
* une diminution du volume des urines
* l'apparition d'oedèmes (gonflement) qui sont souvent localisés
aux yeux, à la face, aux mains, aux chevilles.
Ces oedèmes peuvent être très graves et parfois même
mortels.
A une altitude élevée (4 000m - 5 000m), un oedème
Pulmonaire de Haute Altitude (OPHA) peut survenir brutalement au cours des
deux premières nuits. Le malade est pris de quinte de toux, crache,
et s'essouffle avec une sensation d'etouffement. Bien souvent on note une
fièvre à 38°5, ce qui évoque à tort un état
infectieux pulmonaire. L'état peut rapidement s'aggraver avec l'apparition
d'une cyanose des lèvres et des oreilles, et des crachats rouges
(de sang) précédent le coma.
A une altitude supérieure (5 000 - 5 500 m), le MAM peut se compliquer
d'un oedème Cérébral de Haute Altitude (OCHA) qui débute
par des modifications de l'humeur et du comportement, ou par des maux de
tête insupportables et des vertiges. Les troubles de la vue, les vomissements
en jet précèdent le coma qui est fatal si le malade n'est
pas immédiatement redescendu à une altitude plus basse.
Dans les Alpes, les complications graves, (oedèmes pulmonaire
et cérébral de haute altitude) ne sont observées qu'exceptionnellement
sur des sujets immobilisés au delà de 4000 m.
JP Herry, medecin de l'ENSA