santé, dossier médical




ONGLÉE   ET   GELURES   EN   MONTAGNE


Dossier présenté par JP Herry, medecin de l'ENSA *



onglée et gelures
Syndrome de Raynaud et lésions
Accélerer le réchauffement
Comment éviter l'onglée
Regles de conduite sur le terrain
Traitement et approche thérapeutique
Conclusion

TRAITEMENT DES GELURES SUPERFICIELLES

Le traitement des gelures superficielles est simple:
* Réchauffement rapide dans un bain d'eau tiède proche de 38° à laquelle on ajoute un liquide antiseptique. Ces bains seront répétés plusieurs fois par jour. L'immersion de la partie gelée peut s'accompagner de douleurs vives, cette sensibilité laisse présager une bonne évolution. Il faut alors diminuer la température du bain en ajoutant progressivement de l'eau froide.
* Asepsie et protection.
* Pansements gras en cas de blessures associées.

Le traitement des gelures profondes est plus complexe. Il ne peut être réalisé qu'en milieu hospitalier.


APPROCHES THERAPEUTIQUES

La thérapeutique repose sur la physiopathologie : il faut réchauffer, lutter contre le vasospasme, l'hyperviscosité, la thrombose et prévenir l'inflammation et l'infection.

Le traitement le plus simple et le plus efficace est le réchauffement immédiat dans de l'eau à 38° additionnée d'un antiseptique doux. Ce traitement doit pouvoir être effectué en refuge. Par la suite, l'oedème qui s'installe empèche généralement la victime de se rechausser et le regel doit être évité à tout prix.

Pour les gelures du Ier degré et IIeme degré superficiel, nous associons l'aspirine (250 mg/j), le buflomédil (Fonzylane®, LAFON) dont la posologie augmente en fonction de la gravité (jusqu'à 800 mg/j) et un anti-inflammatoire.

Pour les cas les plus graves, on utilise l'iloprost (Ilomédine® SCHERING) (jusqu'à 50 µg/j) pendant 5 à 7 jours et parfois le rTPA (30 à 50 mg) à l'admission. Le relais est pris par une héparine de bas poids moléculaire. L'aspirine est toujours indiqué. Une bonne volémie est essentielle, ainsi que le respect des règles d'asepsie. Les parties gelées sont surélevées tant que persiste l'dème (une semaine). Les bains à remous sont répétés deux fois par jour. Ils lavent les plaies et favorisent un débridement doux. Dès que l'dème a disparu, le patient doit faire des exercices actifs pour éviter les rétractions tendineuses. On ne touche pas aux phlyctènes sauf s'ils sont constrictifs ou en cas d'infection.



JP Herry, medecin de l'ENSA