La diminution de la pression d'oxygène dans l'air inspiré
en altitude est compensée,  à court terme, par l'augmentation
des rythmes cardiaque et respiratoire et la rétention des fluides
dans le corps, à long terme,  par une redistribution sanguine, augmentation
considérable du nombre de globules rouges permettant le transport
d'oxygène  par le sang, des modifications intracellulaires mal connues
permettant aux cellules de s'adapter. 
Au-delà de 5 500 m  environ, la compensation ne permet plus la
survie permanente : on observe progressivement une perte des poids avec
fonte  musculaire, disparition de l'appétit, insomnies, maux de tête,
nausées, dème pulmonaire ou cérébral, perte
de conscience.
Le  sang des hommes et des animaux vivant en haute altitude (Bolivie,
Pérou, Tibet : plus de 5 000 m dans certaines régions) est
 plus riche en globules rouges que celui des hommes de la plaine. On observe
un accroissement apparent du nombre des  globules rouges dès le début
d'une ascension en haute montagne, par hémoconcentration. L'augmentation
réelle est beaucoup  plus lente et demande plusieurs semaines. 
JP Herry, medecin de l'ENSA