Tout d'abord, il jette son dévolu sur tous les clochers, toutes les tours, tous les capucins qui défient les grimpeurs. Puis les plus grandes courses lui deviennent familières. Il réalise les plus grandes ascensions de l'époque : les faces Mer de Glace, du Grépon, des Charmes, de Blaitière, du Plan. Il est aussi un familier des Drus.
Sa courtoisie, son esprit pédagogique, son sens de l'itinéraire lui acquièrent très vite une nombreuse clientèle. Et surtout une clientèle de grands alpinistes internationaux. Avec eux, ils accomplira de grands exploits.
ses premières en rocher :
1925 : le Doigt de l'Etala
1927 : (le 6 aout) le Pic de Roc
1929 : l'arête NE des Grands Charmoz
1929 : première ascension de la face nord de la Verte avec Georges Charlet, André Devouassoux et l'américain Washburn (un jeune homme de 14 ans qui est actuellement le Président de la très célèbre Société de Géographie Américaine, l'explorateur de l'Alaska).
1930 : (le 2 aout) Face N.O. du Peigne (Les frères de Lepiney avaient forcé la fameuse fissure de la Face N.O. du Peigne, mais pour terminer l'ascension, ils avaient dû faire appel à une aide extérieure. Alfred Couttet, le 2 Aout 1930, s'attaque au dernier surplomb et le réussit en escalade libre !).
1931 : (le 31 aout) première traversée des Grandes Jorasses, du col des Jorasses au col des Hirondelles, sans aucun doute sa plus belle réalisation.
Voyageant souvent en compagnie de son ami de toujours Roger Frison Roche, Couttet Champion parcourt les montagnes d'Europe, Tatras, Sierra Nevada et surtout les Dolomites où il découvre l'emploi de nouveau matériel : pitons, mousquetons, espadrilles. Passionné de technique alpine, il fait fabriquer le premier piton français par l'usine Simond des Bossons.