Guides de voyage




ESCALADE AU MALI

situation

La pratique de l'escalade n'est pas nouvelle au Mali, les Tellems ( XV siècle ) de la région de Bandiagara, les Dogons actuels, leurs successeurs, et ceux du haut Gourma grimpaient, lors des années de sécheresse, pour des raisons de survie, pour ramasser des ufs de vautours et d'oisillons, construire des greniers inaccessibles afin d'y garder le mil et les objets de culte ou y enterrer leurs morts, voire y habiter afin de se protéger des razzias venues de l'extérieur. Certaines de leurs ascensions sont de difficultés très engagées et restent aujourd'hui encore un mystère. Guy Abert se souvient de l'étonnement d'Alain Pujos et de Gilles Perroulet narrant leur ascension du Kaga Tondo et du Surri Tondo : plusieurs longueurs en 5c / 6a, descente en rappels, et au sommet des poteries et des jardins ...!

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acces aux sites d'escalade

Les Massifs

Situés au SE de Tombouctou, dans la boucle du Niger, les falaises de Bandiagara et du haut Gourma font partie d'une chaîne gréseuse découpée par l'érosion en massifs tabulaires de plus de 350 kilomètres, et forment l'essentiel des régions montagneuses du Mali. Mais la région qui retient le plus l'attention du grimpeur est celle du haut Gourma, comprise entre Douentza et Hombori et qui se presente sous la forme de deux secteurs distincts :

1 - Le massif de Hombori avec les Aiguilles de Garmi : le mont Homborit, point culminant du Mali avec ses 1150 mètres, gros plateau ceinturé par 5 kilomètres de falaises de 300 mètres de hauteur, le massif de Barkoussou et du Walam, ensemble d'aiguilles et de sommets présentant des faces de 300 à 400 mètres, et les Aiguilles de Garmi ( La main de Fatma ) les plus connues avec cinq aiguilles avoisinant 600 mètres de faces.

2 - Le massif du Dyoudé avec celui de Boni . Le plateau suspendu du Dyoudé, ceinturé de prés de 100 kilomètres de falaises présentant un dénivelé de 200 à 400 mètres, est le plus gros massif de la chaîne. Son versant nord-ouest, donc à l'ombre, est très intéressant et pratiquement vierge. Aux environs de Boni s'élèvent une multitude de petits massifs, aiguilles et clochetons.

Toutes ces régions sont semi-désertiques et recouvertes par une savane sèche et aride.

Mode d'emploi

Aller à Hombori n'est pas trop compliqué ni trop cher suivant l'opportunité et l'option choisie. Pour découvrir et grimper, une quinzaine de jours suffisent. On peut aussi n' y séjourner qu'une semaine si l'on choisit de rester dans la région des Aiguilles de Garmi, à condition d'arriver et de repartir de Gao. Pour les curieux Mopti, Djenne,Tombouctou, et facultativement Bandiaga, sont à visiter.

Comment y aller : En avion, le meilleur plan est actuellement offert par l'agence Parisienne " Le Point Afrique ", pour un prix abordable et qui offre surtout l'avantage d'arriver à Gao directement au départ de Marseille. Des vols réguliers à tarifs variables sont également proposés par les compagnies classiques depuis les différents aéroports européens vers Bamako la capitale du Mali, ou Ouagadougou au Burkina Fasso. De Bamako vous découvrirez les joies des transports en commun maliens qui vous emmèneront en deux jours à Hombori via Sevaré par la " nationale " seule route goudronnée du pays. Les quelques vols hebdomadaires sur Sevaré sont à éviter, car toujours complets. Il faut préférer Ouagadougou d'où l'on peut contacter une agence qui vous transportera en 4/4 en 1 jour et demi jusqu'à Hombori par des pistes oubliées superbes. Cette solution est peut être plus onéreuse, mais Ouagadougou est une vraie grande ville où on trouve toutes sortes de commerces, en comparaison avec Bamako, où il n'y a pas grand chose et qui est très pénible à vivre. De toute façon le plus commode est d'arriver à Gao, qui est la ville la plus confortable et prendre ensuite un bus pour Hombori.

Le Point Afrique : Tel: 0147736264

Location voiture

La location de voiture est peu aisée et de toute façon en aucun cas il n'est possible de louer sans chauffeur, qui est à compter en plus de la location, dont le prix quotidien est de 200 fr à 300 fr, ce qui est excessif pour le pays vu l'état de ces véhicules qui sont des 404 ou 504 Peugeot bâchées! Et il faut ajouter l'essence! Si vous désirez aller grimper dans le Dyoudé ou la région de Boni un 4 x 4 est indispensable. Compter alors, chez un particulier 400 fr, et dans une agence 650 fr, sans l'essence. Vérifier l'état du véhicule avant de signer le contrat, car,en cas de panne, vous paierez de toute façon la totalité de la durée...!

- Bamako : Express voyage . Tel . 224159 et Towna . Tel . 224488

- A Ouagadougou : Sigi Kriga : Tel . 304915 et Faso tours Tel . 306671

- A Mopti : Asselar Travel . Tel . 430556 et pas mal d'autres.

- A Hombori : Contacter Amadou Diallo ou Moussa Maïga du club de montagne: AMSM " Tondi " c/Douentza r/Mopti Rep du Mali. ils ont un 4 x 4 mais attendent de passer leur permis. C'est l'Afrique! Vous pouvez aussi contacter Salva Campillo s'il est disponible.

Où dormir : Normalement vous trouverez en fin d'année un camping à Hombori. Contacter Amadou Diallo . Un autre camping se trouve à coté du village de Daari au milieu des blocs de Kaddia Llugga. Il est gardé par " Djunnouré " et équipé d'un abri style - Togona - et d'un petit foyer. Djunnouré propose ses services pour faire la cuisine et aller chercher de l'eau au puit. Sinon le camping sauvage est de coutume. A Hombori existe un hôtel campement plus "confort", avec petite chambre, douche, tenu par " Coli " et sa famille. C'est le point de rendez-vous des grimpeurs et buveurs de bière, et c'est aussi ici que vous trouverez tous les renseignements et contacts pour vous déplacer dans la région. Une bonne adresse si vous grimpez dans le périmètre. On peut aussi louer à Hombori des maisons. Contacter pour cela Moussa Maïga à l'adresse du club ou a l'hôtel, il y est tout le temps.

Nourriture : Dans les villes les plus proches, comme Mopti ou Gao, il y a quelques commerces. On trouvera également des épiceries à Douentza et à Hombori, où l'on peut se procurer du pain frais, des boissons et quelques conserves. Les marchés les plus importants dans la région sont à Hombori le mardi , à Boni le jeudi, à Douentza et à Gossi le dimanche. On y trouvera fruits ( citrons, oranges, mangues ), légumes ( patates douces, manioc, riz ) et viande... Il ne faut pas oublier que l'on se trouve dans un des pays les plus pauvres de la terre,et il est donc recommandé d'amener un minimum de choses d'Europe, et en particulier les vivres de course. A Hombori l'hôtel campement offre une petite restauration ( frites, brochettes, salades, coca, bière).

Formalités - Hygiène : Passeport en cours de validité et visa obligatoire obtenu facilement en 24 heures moyennant la somme de 100 fr. Le vaccin contre la fièvre jaune est aussi obligatoire. Les moustiques locaux, particulièrement sur le bord du Niger, nécessitent des mesures efficaces contre le paludisme. Une bonne nouvelle, dans la région comprise entre Hombori et Douentza il n'y a pas de moustiques, aussi ceux qui supportent mal ce traitement, et il y en a, peuvent zapper les pilules, à condition d' arriver à Gao et d'en répartir directement. Guy Abert et d'autres habitués de ces régions procèdent ainsi, donc à vous de voir. Pour le reste une pharmacie très complète est nécessaire, car dans le désert les petits maux prennent parfois des dimensions insoupçonnées.... Ne compter que sur soi-même. Pour l'eau, méfiance, même si on vous dit quelle est traitée. Dans les villes on trouve de l'eau minérale, du coca et surtout de la bière... Dans la brousse ont trouvera des puits un peu partout, mais seul les puits fermés sont recommandables. Pour le reste, il est impératif de purifier l'eau ( filtre, micropur etc... ). Dans le même registre il faut éviter les glaçons et refuser toute boison non décapsulée devant vous, ainsi que les crudités qui n'ont pas été au préalable soigneusement lavées dans de l'eau additionnée d'un désinfectant. Le goût de l'eau assortie de chlorazone n'est pas très fameux, quelques gouttes d'anthésite, un sachet de citron, ou une dose de " pastis " pour les marseillais, vous la fera mieux apprécier.

Réglementation : A notre connaissance il n'est pas nécessaire de demander des autorisations pour grimper ( sauf pour les falaises de Bandiagara ou il faut payer maintenant une fortune, merci Catherine ) Mais il est vivement conseillé de rendre visite au chef du village.

Langue, monnaie : Colonisation oblige : le Français est parlé dans tout le pays, ainsi que de nombreux dialectes. Si vous allez dans les régions éloignées de Boni - Dyoudé - Sarniéré un interprète est obligatoire , même si vous parlez Dogon, pour vous éviter de commettre quelques bourdes avec les chefs de villages, qui risqueraient de vous faire interdire l'accès aux falaises.

La monnaie est le franc CFA, qui vaut cent fois moins que le franc Français. Il est possible de faire du change un peu partout à condition d'avoir du cash Français.

Les bons tuyaux : Une règle d'or : le sourire, la bonne humeur, la patience, vous feront gagner beaucoup de temps et vous éviteront des fouilles interminables, lors des nombreux contrôles policier et douanier. En règle générale mettez-vous au rythme de l'Afrique. Le téléphone le plus proche se trouve à Douentza et Gao.

À savoir : Superficie : 1 240 000 Km. Le Mali est situé entre le Niger et l'Algerie au nord-est, la Mauritanie et le Sénégal au nord-ouest, la Guinée, la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso au sud. Fleuve principal le Niger. Population 9 millons d'habitants environ ( recensement peu pointu ). Gros brassage de populations et religions. On dénombre de nombreuses ethnies : les Bambaras au centre du pays. Les Mandingues au sud-ouest, les Sarakoles, les Bozos autour de Mopti, les Senoufos, les Peuls et les Tamachek formant les groupes de nomades les plus important, les sédentaires Dogons et Sonrais.

Climat : Désertique au nord, tropical au sud. La meilleure période pour voyager se situe entre novembre et février. Les températures chutent alors entre 18 ° et 30 °. La saison des pluies va de juin a septembre. elle est plus ou moins longue suivant la latitude et se traduit par un ciel souvent dégagé avec des orages aussi soudains que violents, et une température de 35 °. Quelques grimpeurs ont tenté l'expérience, comme les Brésiliens qui ont tracé une voie de 600 mètres au Kaga Tondo...! Attention , la plupart des pistes sont impraticables à cette saison. Méfiez-vous des écarts de températures entre le jour et la nuit à Tombouctou et Daari en décembre - janvier on peut passer de 30 ° le jour à 5 ° la nuit . De toute façon une bonne endurance à la chaleur est préférable, c'est une des régions les plus chaudes de la terre. Se rappeler que les journées sont courtes, la chaleur présente, le vent presque permanent et que la déshydratation peut faire des ravages.

Achats : Les conneries habituelles pour touristes. Autrement vous apprécierez les marchés haut en couleur.

Topo, lecture : Ce massif étant essentiellement de culture française et espagnole, de nombreux articles sont parus dans diverses revues d'escalades. Un topo regroupant une centaine de voies est à l'hôtel campement à Hombori. Vous pouvez aussi le commander au club de montagne. Pour voyager, les guides de voyage classique. Comme lecture, histoire d'en savoir un peu plus et d'en causer : Le mali aujourd'hui par S. Andriamirado, édition jeune Afrique. Dieu d'eau de M. Griaule, éditions LGF. La langue secrète des Dogons de M. Leiris, éditions J.M Place. Voyage à Tombouctou de rené Caillié. et Amkoullel l'enfant Peul de Amadou Ampaté Bâ.

Contact : En France, Guy Abert, le spécialiste du coin, organise des séjours escalades et des randos découvertes. Pour tous renseignements vous pouvez le contacter :

Guy Abert. 10 sq. de Vigny 13008 Marseille. Tel : 0491719863. guy.abert@wanadoo.fr