Les Massifs
Situés au SE de Tombouctou, dans la boucle du Niger, les falaises
de Bandiagara et du haut Gourma font partie d'une chaîne gréseuse
découpée par l'érosion en massifs tabulaires de plus
de 350 kilomètres, et forment l'essentiel des régions montagneuses
du Mali. Mais la région qui retient le plus l'attention du grimpeur
est celle du haut Gourma, comprise entre Douentza et Hombori et qui se presente
sous la forme de deux secteurs distincts :
1 - Le massif de Hombori avec les Aiguilles de Garmi : le mont Homborit,
point culminant du Mali avec ses 1150 mètres, gros plateau ceinturé
par 5 kilomètres de falaises de 300 mètres de hauteur, le
massif de Barkoussou et du Walam, ensemble d'aiguilles et de sommets présentant
des faces de 300 à 400 mètres, et les Aiguilles de Garmi (
La main de Fatma ) les plus connues avec cinq aiguilles avoisinant 600
mètres de faces.
2 - Le massif du Dyoudé avec celui de Boni . Le plateau suspendu
du Dyoudé, ceinturé de prés de 100 kilomètres
de falaises présentant un dénivelé de 200 à
400 mètres, est le plus gros massif de la chaîne. Son versant
nord-ouest, donc à l'ombre, est très intéressant et
pratiquement vierge. Aux environs de Boni s'élèvent une multitude
de petits massifs, aiguilles et clochetons.
Toutes ces régions sont semi-désertiques et recouvertes
par une savane sèche et aride.
Mode d'emploi
Aller à Hombori n'est pas trop compliqué ni trop cher
suivant l'opportunité et l'option choisie. Pour découvrir
et grimper, une quinzaine de jours suffisent. On peut aussi n' y séjourner
qu'une semaine si l'on choisit de rester dans la région des Aiguilles
de Garmi, à condition d'arriver et de repartir de Gao. Pour les curieux
Mopti, Djenne,Tombouctou, et facultativement Bandiaga, sont à visiter.
Comment y aller : En avion, le meilleur plan est actuellement
offert par l'agence Parisienne " Le Point Afrique ", pour un prix
abordable et qui offre surtout l'avantage d'arriver à Gao directement
au départ de Marseille. Des vols réguliers à tarifs
variables sont également proposés par les compagnies classiques
depuis les différents aéroports européens vers Bamako
la capitale du Mali, ou Ouagadougou au Burkina Fasso. De Bamako vous découvrirez
les joies des transports en commun maliens qui vous emmèneront en
deux jours à Hombori via Sevaré par la " nationale "
seule route goudronnée du pays. Les quelques vols hebdomadaires sur
Sevaré sont à éviter, car toujours complets. Il faut
préférer Ouagadougou d'où l'on peut contacter une agence
qui vous transportera en 4/4 en 1 jour et demi jusqu'à Hombori par
des pistes oubliées superbes. Cette solution est peut être
plus onéreuse, mais Ouagadougou est une vraie grande ville où
on trouve toutes sortes de commerces, en comparaison avec Bamako, où
il n'y a pas grand chose et qui est très pénible à
vivre. De toute façon le plus commode est d'arriver à Gao,
qui est la ville la plus confortable et prendre ensuite un bus pour Hombori.
Le Point Afrique : Tel: 0147736264
Location voiture
La location de voiture est peu aisée et de toute façon
en aucun cas il n'est possible de louer sans chauffeur, qui est à
compter en plus de la location, dont le prix quotidien est de 200 fr à
300 fr, ce qui est excessif pour le pays vu l'état
de ces véhicules qui sont des 404 ou 504 Peugeot bâchées!
Et il faut ajouter l'essence! Si vous désirez aller grimper dans
le Dyoudé ou la région de Boni un 4 x 4 est indispensable.
Compter alors, chez un particulier 400 fr, et dans une agence 650 fr, sans
l'essence. Vérifier l'état du véhicule avant de signer
le contrat, car,en cas de panne, vous paierez de toute façon la
totalité de la durée...!
- Bamako : Express voyage . Tel . 224159 et Towna . Tel . 224488
- A Ouagadougou : Sigi Kriga : Tel . 304915 et Faso tours Tel . 306671
- A Mopti : Asselar Travel . Tel . 430556 et pas mal d'autres.
- A Hombori : Contacter Amadou Diallo ou Moussa Maïga du club de
montagne: AMSM " Tondi " c/Douentza r/Mopti Rep du Mali. ils
ont un 4 x 4 mais attendent de passer leur permis. C'est l'Afrique! Vous
pouvez aussi contacter Salva Campillo s'il est disponible.
Où dormir : Normalement vous trouverez en fin d'année
un camping à Hombori. Contacter Amadou Diallo . Un autre camping
se trouve à coté du village de Daari au milieu des blocs de
Kaddia Llugga. Il est gardé par " Djunnouré " et
équipé d'un abri style - Togona - et d'un petit foyer. Djunnouré
propose ses services pour faire la cuisine et aller chercher de l'eau au
puit. Sinon le camping sauvage est de coutume. A Hombori existe un hôtel
campement plus "confort", avec petite chambre, douche, tenu par
" Coli " et sa famille. C'est le point de rendez-vous des grimpeurs
et buveurs de bière, et c'est aussi ici que vous trouverez tous
les renseignements et contacts pour vous déplacer dans la région.
Une bonne adresse si vous grimpez dans le périmètre. On peut
aussi louer à Hombori des maisons. Contacter pour cela Moussa Maïga
à l'adresse du club ou a l'hôtel, il y est tout le temps.
Nourriture : Dans les villes les plus proches, comme Mopti ou
Gao, il y a quelques commerces. On trouvera également des épiceries
à Douentza et à Hombori, où l'on peut se procurer du
pain frais, des boissons et quelques conserves. Les marchés les plus
importants dans la région sont à Hombori le mardi , à
Boni le jeudi, à Douentza et à Gossi le dimanche. On y trouvera
fruits ( citrons, oranges, mangues ), légumes ( patates douces, manioc,
riz ) et viande... Il ne faut pas oublier que l'on se trouve dans un des
pays les plus pauvres de la terre,et il est donc recommandé d'amener
un minimum de choses d'Europe, et en particulier les vivres de course.
A Hombori l'hôtel campement offre une petite restauration ( frites,
brochettes, salades, coca, bière).
Formalités - Hygiène : Passeport en cours de validité
et visa obligatoire obtenu facilement en 24 heures moyennant la somme de
100 fr. Le vaccin contre la fièvre jaune est aussi obligatoire. Les
moustiques locaux, particulièrement sur le bord du Niger, nécessitent
des mesures efficaces contre le paludisme. Une bonne nouvelle, dans la région
comprise entre Hombori et Douentza il n'y a pas de moustiques, aussi ceux
qui supportent mal ce traitement, et il y en a, peuvent zapper les pilules,
à condition d' arriver à Gao et d'en répartir directement.
Guy Abert et d'autres habitués de ces régions procèdent
ainsi, donc à vous de voir. Pour le reste une pharmacie très
complète est nécessaire, car dans le désert les petits
maux prennent parfois des dimensions insoupçonnées.... Ne
compter que sur soi-même. Pour l'eau, méfiance, même
si on vous dit quelle est traitée. Dans les villes on trouve de l'eau
minérale, du coca et surtout de la bière... Dans la brousse
ont trouvera des puits un peu partout, mais seul les puits fermés
sont recommandables. Pour le reste, il est impératif de purifier
l'eau ( filtre, micropur etc... ). Dans le même registre il faut éviter
les glaçons et refuser toute boison non décapsulée
devant vous, ainsi que les crudités qui n'ont pas été
au préalable soigneusement lavées dans de l'eau additionnée
d'un désinfectant. Le goût de l'eau assortie de chlorazone
n'est pas très fameux, quelques gouttes d'anthésite, un sachet
de citron, ou une dose de " pastis " pour les marseillais, vous
la fera mieux apprécier.
Réglementation : A notre connaissance il n'est pas nécessaire
de demander des autorisations pour grimper ( sauf pour les falaises de Bandiagara
ou il faut payer maintenant une fortune, merci Catherine ) Mais il est
vivement conseillé de rendre visite au chef du village.
Langue, monnaie : Colonisation oblige : le Français
est parlé dans tout le pays, ainsi que de nombreux dialectes. Si
vous allez dans les régions éloignées de Boni - Dyoudé
- Sarniéré un interprète est obligatoire , même
si vous parlez Dogon, pour vous éviter de commettre quelques bourdes
avec les chefs de villages, qui risqueraient de vous faire interdire l'accès
aux falaises.
La monnaie est le franc CFA, qui vaut cent fois moins que le franc Français.
Il est possible de faire du change un peu partout à condition d'avoir
du cash Français.
Les bons tuyaux : Une règle d'or : le sourire, la bonne
humeur, la patience, vous feront gagner beaucoup de temps et vous éviteront
des fouilles interminables, lors des nombreux contrôles policier et
douanier. En règle générale mettez-vous au rythme de
l'Afrique. Le téléphone le plus proche se trouve à
Douentza et Gao.
À savoir : Superficie : 1 240 000 Km. Le Mali est situé
entre le Niger et l'Algerie au nord-est, la Mauritanie et le Sénégal
au nord-ouest, la Guinée, la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso
au sud. Fleuve principal le Niger. Population 9 millons d'habitants environ
( recensement peu pointu ). Gros brassage de populations et religions. On
dénombre de nombreuses ethnies : les Bambaras au centre du pays.
Les Mandingues au sud-ouest, les Sarakoles, les Bozos autour de Mopti, les
Senoufos, les Peuls et les Tamachek formant les groupes de nomades les plus
important, les sédentaires Dogons et Sonrais.
Climat : Désertique au nord, tropical au sud. La meilleure
période pour voyager se situe entre novembre et février. Les
températures chutent alors entre 18 ° et 30 °. La saison
des pluies va de juin a septembre. elle est plus ou moins longue suivant
la latitude et se traduit par un ciel souvent dégagé avec
des orages aussi soudains que violents, et une température de 35
°. Quelques grimpeurs ont tenté l'expérience, comme les
Brésiliens qui ont tracé une voie de 600 mètres au
Kaga Tondo...! Attention , la plupart des pistes sont impraticables à
cette saison. Méfiez-vous des écarts de températures
entre le jour et la nuit à Tombouctou et Daari en décembre
- janvier on peut passer de 30 ° le jour à 5 ° la nuit .
De toute façon une bonne endurance à la chaleur est préférable,
c'est une des régions les plus chaudes de la terre. Se rappeler que
les journées sont courtes, la chaleur présente, le vent presque
permanent et que la déshydratation peut faire des ravages.
Achats : Les conneries habituelles pour touristes. Autrement vous
apprécierez les marchés haut en couleur.
Topo, lecture : Ce massif étant essentiellement de culture
française et espagnole, de nombreux articles sont parus dans diverses
revues d'escalades. Un topo regroupant une centaine de voies est à
l'hôtel campement à Hombori. Vous pouvez aussi le commander
au club de montagne. Pour voyager, les guides de voyage classique.
Comme lecture, histoire d'en savoir un peu plus et d'en causer : Le mali
aujourd'hui par S. Andriamirado, édition jeune Afrique. Dieu
d'eau de M. Griaule, éditions LGF. La langue secrète
des Dogons de M. Leiris, éditions J.M Place. Voyage à
Tombouctou de rené Caillié. et Amkoullel l'enfant
Peul de Amadou Ampaté Bâ.
Contact : En France, Guy Abert, le spécialiste du coin,
organise des séjours escalades et des randos découvertes.
Pour tous renseignements vous pouvez le contacter :
Guy Abert. 10 sq. de Vigny 13008 Marseille. Tel : 0491719863. guy.abert@wanadoo.fr
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