Patrick Berhault passe sa jeunesse à Monaco où il s'initie aux sports de nature. Patrick commence l'escalade à la Turbie entre copains après s'être inscrit dans un club de montagne, il s'encorde un peu plus tard avec un certain Michel Dufranc qui lui fait découvrir les joies de l'escalade dans le Sud de la France, (Saint Jeannet, le Verdon...) Ils parcourent ensemble quelques voies classiques. Très vite passionné par la montagne, il abandonne l'école dès la seconde pour se consacrer exclusivement à l'escalade puis l'alpinisme. Avec sa pratique du solo de plus en plus affirmée, certains le prennent pour un fou, d'autres voient en lui l'avenir de la grimpe. A l'orée des années 1980, en compagnie de Patrick Eldinger, il révolutionne l'approche de la montagne et de l'escalade en développant un style d'action fondé sur la rapidité, la légèreté et une forme physique et mentale surprenante. Dès lors, il se distingue par des temps records, et le plus souvent en solo, dans les voies les plus dures des Alpes. Le style Berhault est né. Toute une dynamique se crée autour de ce mouvement. En même temps qu'il s'aventure en montagne, Patrick Berhault se passionne pour l'ecalade libre en falaise. Il fait partie de ceux qui « tutoies » le 8b ! Et repousse le niveau des difficultés réalisées. Il effectue notamment des voies d'envergure dans le Verdon, en n'hésitant pas à désescalader certaines voies lors d'enchaînements.
Parmi ses plus belles réalisations, notons la super intégrale de Peuterey avec Fred Vimal , la première solitaire de la fameuse voie Ruggeri/Hughetto à la Face Nord du Corno Stella (« sa montagne » comme il l'appelait ) ou la 1ère hivernale de la Fourastier au Rateau.
CARNET DE COURSES
Dix ans plus tard, Patrick Bérhault est devenu guide de haute montagne. Il organise sa vie entre les expéditions lointaines, l'enseignement qu'il donne à l'E.N.S.A., et le développement d'une vie locale autour des sports de nature. Mais, à partir de 1995, Bérhault s'engage dans un nouveau concept de grimpe : il s'agit de développer une pratique fondée sur l'immersion longue dans la nature profonde des Alpes et d'enchaîner des voies classiques ou modernes de manière inédite. C'est malheureusement, lors d'une de ces traversées, que Patrick Bérhault disparaîtra alors qu'il progressait vers le sommet du Dom (4545m). Ce dernier projet consistait à enchaîner 80 sommets de plus de 4 000 mètres de l'arc alpin en 80 jours en compagnie de Philippe Magnin.