Cet "aventurier des temps modernes" comme il se définissait lui-même est d'origine dijonnaise et fait ses premières armes de grimpeurs à Fissin et aux difficiles falaises de calcaire des roches de Cormot. Véritable touche-à-tout de l'aventure, Jean-Marc Boivin se distingue par la diversité de ses talents : grimpeur, guide de haute montagne, glacièriste, parapentiste, skieur de pente raide, cet homme, connu pour sa gentillesse et sa chaleur a une sacré energie !
Ses vingt années d'aventure connaissent de grandes étapes qui ponctuent sa carrière.
L'hiver 1977 est propice au ski extrême : il réussit ses 8 premières descentes.
L'été suivant, il ouvre une nouvelle voie côtée Extrêment Difficile au Mont Blanc du Tacul.
En 1980, son ascension éclair de la face nord du Cervin en solo laisse rêveur : 4h10mns. Le 26 septembre 1986, "l'homme-oiseau" s'envole du sommet de l'Everest, pour descendre du toit du monde en parapente durant 12 minutes de "bonheur" selon ses propres termes.
Mais, le grand public a surtout retenu le fantastique show joué par Jean-Marc en mars 1986 quand il réussit à enchaîner les quatre faces nord en hivernale du Mont-Blanc en moins de vingt heures, en conjuguant à la fois ses talents de skieur extrême, d'alpiniste, de parachutiste et de virtuose de l'aile delta.
En delta, il détient plusieurs records du monde en sautant notamment du sommet de l'Aconcagua et parcourant quelques 34 kms en parapente depuis le sommet du Mont-Blanc.
A 39 ans, il trouve la mort au Vénézuela pendant le tournage de l'émission "Ushuaïa". Il a heurté violemment un arbre à l'atterrissage d'un saut effectué du sommet de la plus haute chute du monde, le "Salto del Angel".
En 1986, avec Jeannot Lamberton, Jean-Marc s'engouffre dans un moulin et descend à moins 110m sous la Mer de Glace à Chamonix. C'est une première mondiale pour ces deux glacionautes... On n'y était pas redescendu depuis Vallot!
" C'était quelqu'un qui était fait pour être à travers la jungle, pour être trappeur dans le grand nord... Je l'ai toujours ressenti profondément bien quand il était au coeur de la nature, dans l'action intense, une petite part de risque, de difficultés, d'effort physique... Sans discours et là tout simplement il était bien... "
Patrick Gabarrou
"J'aime la diversité. Passer de l'alpinisme au delta, du delta au ski. Et aussi faire un petit coup en Amazonie, de la plongée sous-marine et de la voile de temps en temps. C'est l'aventure en général qui m'intéresse"
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