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Si tu ne vas pas à la montagne, la montagne ira à toi. Entretien avec François Damilano.

François Damilano, un nom incontournable du monde de la grimpe et particulièrement des glacièristes. Sa signature se retrouve sur les topos, les ouvertures de cascades, les articles, etc. Ce grimpeur hyper actif connaît une passion intacte 25 ans après sa rencontre avec le royaume de givre. Mais, comment conserve-t-on un tel feu sacré à – 10°? C'est ce qu'Alpinisme.com va tenter de comprendre.


alpinisme.com : Comment as-tu "rencontré" la glace ?

j'ai très tôt fait de la glace parce que je suis d'abord alpiniste. Je suis originaire d'un pays de plaine, j'ai vécu 20 ans au Mans et mes parents étaient passionnés de montagne. Nous y passions toutes nos vacances avec le CAF. J'ai baigné dans cette culture avec la figure mythique du guide. Et puis, un jour j'ai quitté le Mans pour m'installer en montagne avec le projet de devenir guide.


alpinisme.com : Et la cascade ?

Une fois que j'ai habité Grenoble, les premières images de glace fleurissaient dans les magazines spécialisés et on pouvait lire les premiers récits tels que ceux de Godefroy Perroux, qui est devenu mon grand compagnon de cordée quelques années plus tard. C'est ainsi que j'ai commencé la cascade en 1981.


alpinisme.com : Comment se sont passées ces premières expériences ?

J'ai trouvé dans cet élément un moyen de réunir les sensations que j'éprouvais aussi bien dans un "grand alpinisme" qu'en falaise. Et puis, c'était l'âge d'or de l'activité et c'est génial de vivre l'âge d'or d'une activité : il y avait déjà eu les grands aînés qui ont ouvert les portes et à la fois tu as le sentiment que tu as tout à faire, tout à mettre au point, et j'ai eu la chance de vivre cette période.



alpinisme.com : C'est-à-dire ?

J'ai systématisé la pratique de la cascade les mois d'hiver alors qu'à l'époque, c'était encore une activité considérée comme très marginale. On la pratiquait les quelques jours les plus froid de l'hiver. Et puis, on faisait plus de la cascade pour compenser des mauvaises conditions de ski que comme un "premier" choix.


alpinisme.com : Est-ce que tu t'es spécialisé à ce moment ?

François Damilano : Oui. J'avais envie d'atteindre le meilleur niveau possible pour aller le plus loin possible dans cette discipline. Et, 25 ans plus tard, je suis toujours là ! Et, je continue à aller taper le glaçon, à en trouver de nouveaux, différents, plus tarabiscotés, plus hauts, il y a toujours des choses à faire.


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